Rando Aventure Malaunay

Une petite rando urbaine de 10,7 km réduite à 9km pour 14 courageux venus se détoxer après les fêtes. Temps bien gris mais pas de pluie pour parcourir les rues de Bois-Guillaume et de Bihorel. La première étape touristique passait par l'église paroissiale de La Sainte Trinité qui présente une particularité rarissime. Les participants au séjour de Bayeux se souviennent sans doute du cimetière "désordonné" d'Amblie. Et bien, à Bois-Guillaume, on a affaire à une église "désorientée". 

C’est à la fin du XV^ème siècle que l’église paroissiale de La Sainte Trinité fut construite à l’emplacement actuel. Subsistent de cet édifice la tour lanterne et l’ancienne nef.

En 1867, le cardinal de Bonne chose, lors de sa visite pastorale, avait observé que l’église était trop petite pour la population et qu’« un agrandissement était nécessaire ».
C ‘est l’abbé Lebret (Alexandre pas Jacky) curé de Bois-Guillaume de 1865 à 1897, qui prit cette tâche à bras le corps : agrandir son église alors qu'il n'y avait pas de terrain disponible dans le prolongement de la nef.

C’est ainsi que fut conçu le projet original de retournement de l'église. On décida donc de détruire le chœur et de le remplacer par la grande nef actuelle, en conservant l’ancienne nef pour la transformer en chœur. Ainsi l’édifice fit une volte-face de 180° pour être orienté en direction du Ouest/Sud-ouest, orientation très rare pour une église qui normalement doit regarder Jérusalem.

C'est un prêtre allemand qui en 1941 a (re)découvert cette curiosité. Malheureusement nous n'avons pas pu entrer admirer les vitraux et l'orgue, un Cavaillé-Coll, une inhumation étant en préparation.

La suite du parcours menait le petit groupe, via le chemin de Clères, jusqu'à la rue du panorama qui encercle le Mont Fortin. Quelques belles (ou du moins énormes) demeures jalonnaient le parcours permettant quelques échappées visuelles sur les toits de Rouen.

Le château, découpé en appartements, qui domine ce Mont n'est malheureusement pas accessible. Les vues piratées par Google donnent néanmoins une idée de la bâtisse et de ses dépendances.

Chemin faisant, les containers débordent un peu des bouteilles de la fête. Mais ce matin tout était calme et serein. La vie normale reprenait doucement son cours pour la nouvelle année.

Ce qui nous fut confirmé en traversant la clinique du Cèdre où l'activité des ambulances et visites avaient repris leur cours.

Traversée de la route de Neufchâtel pour se diriger vers l'hippodrome des Trois pipes qui tire son nom  de la guinguette locale réputée au 19e siècle qui disposait, pour abreuver les visiteurs, de trois grands futs de cidre originaire de la cidrerie Ponpon de Darnetal .

Depuis, la guinguette a fermé ses volets mais le nom, qui prête parfois à sourire, est resté.

Un peu plus loin, le parc de l'argilière constitue un poumon vert au sein des immeubles environnants du plateau de Bihorel. Un parc qui a été aménagé sur les friches d'une ancienne exploitation d'argile (tiens donc) et dont les fours géants en brique sont encore debout.

Retour vers notre lieu de départ par la rue de la Prévotière en longeant le CHU dont les portes sont fermées aux piétons. Dommage ! C'est vrai que des travaux importants doivent transformer les friches de l'hôpital dont notamment la grande chapelle en hôtel/restaurant avec terrasse.

Autres temps, autres moeurs...  

Finalement, on a un peu raccourci et à midi sonnant, la rando était bouclée.

Et les corps complétement nettoyés pour attaquer la nouvelle année que l'animateur du jour souhaite excellente à toutes et tous, y compris à ceux qui ne sont pas venus marcher.

Mais que de choses à découvrir au long des rues de ces vieux villages, jadis ruraux, et devenus urbains avec l'extension de la ville. Peut-être une idée à recreuser pour une nouvelle rando.

Daniel