Rando Aventure Malaunay

C'est dans le brouillard que partit, emmené par Michel G. et Jean. E, le premier groupe de 42 randonneur(ses) à 9h, de la place de la Mairie de DUCLAIR, pour une boucle de 10km.

Une petite montée vers le Catel, près du cimetière, pour joindre le fameux point de vue d'où l'on peut admirer la belle courbe de la Seine par d'autre temps ...

La petite troupe par le sentier du Clos de l'Ange, défoncé par les sangliers, descendait pour atteindre l'Anerie en bord de Seine noyée dans la brume. Les marcheurs suivaient le chemin de halage jusqu'à la promenade de Duclair et le bac, qui fonctionnait quand même malgré cette purée de pois qui empêchait de voir l'autre rive. La randonnée se poursuivait par le petit parc aménagé et ses passerelles plus ou moins glissantes, attention à la chute ! Heureusement, tout le monde fit attention et rien à signaler à ce sujet.

Une montée vers la Maison forestière de la Haye de Yainville, annonçait le retour et la descente vers le bourg. C'est après le passage très étroit de la Rue Neuve que le groupe retrouvait la place de l'Hôtel de Ville.

Un second groupe de 33 randonneurs(ses) prenait le départ du même endroit que le précédent, à 9h30, emmené par Jean-Luc G. et Jean-Claude V, pour 8km.

Le parcours reprenait en grande partie celui de 10km.

La rencontre prévue entre ces deux groupes comme d'habitude n'a pu se faire, à cause de cette météo qui a contraint les animateurs de chaque troupe à faire des petites coupes qui avaient pour conséquence de ne pas avoir la possibilité dé trouver un point de RDV, sans grande attente,  dans le froid,  pour l'un ou pour l'autre.

9 marcheurs nordiques emmenés par Noelle V. effectuaient une boucle dans cette forêt de Duclair. Une rencontre, non prévue celle-ci, se fit avec le groupe des 10km, du côté de la Maison Forêstière. Après s'être souhaité le bonjour et la bonne année, chacun repartit de son côté.

Sur le coup de midi/midi-trente, tout ce petit monde se retrouvait à Boris Vian, ou d'autres "ramistes" les attendaient pour pique-niquer dans la grande salle polyvalente augmentée des salles 1et 2, pour pouvoir accueillir les 175 convives dès 14h pour déguster les fameuses galettes des rois, à la frangipane ou à la pomme selon son gout.

Une nouveauté cette année, Benoît et son épouse présents étaient invités en tant qu'éducateurs de la Maison des Lys. Ceux des Papillons Blancs de Bapeaume s'étaient excusés de ne pas pouvoir y répondre. Ceci dans le cadre des randonnées que nous organisons, en collaboration avec le club de Barentin, avec les résidents de ces deux établissements, une fois par mois d'avril à septembre, et cela depuis 12 ans maintenant.

LA fève unique, parmi toutes les galettes, trouvait son Roi en la personne de José. Celui-ci choisissait Annie comme Reine qui furent couronnés par Jean-Luc.

Les petits cadeaux découverts par Sylvie et Mireille leur étaient offerts.

Une surprise supplémentaire, façonnée et brodée au logo du RAM par Françoise E. les complétait.

Jean-Marie présentait ses vœux pour cette nouvelle année et pour la dernière fois en tant que président. Son successeur déjà prévu, le 1er vice-président actuel, devant le remplacer après la prochaine A.G. d'octobre 2025, après 10 années d'exercice.

Claude Leumaire, 1ère Maire-adjointe, disaient quelques mots en réponse, au nom de la Commune.

Ensuite, Jean-Marie présentait les grandes lignes du programme 2025, ainsi que, avec l'aide de chaque organisateur, les différents séjours mis sur pied, avant que le Bottin du RAM contenant le programme détaillé ne soit distribué aux adhérents. 

Jean-Marie

Photos 10km : Michel G. et Jean-Marie

Photos 8km: Jean-Luc G.

Photos Marche Nordique: Noëlle V. et Jean-Marie

Photos de la Galette dans Boris Vian : Annick G.

La galette de la discorde (petit supplément gratuit)

Chaque année, la galette du RAM est l’occasion d’évoquer au travers du blog, l’histoire, vraie ou supposée, de cette fête traditionnelle de l’épiphanie. Même si votre « historien » de la galette, et amateur de galette, était absent cette année, il avait préparé un petit épisode du feuilleton habituel qui vient compléter le reportage de notre président et apporter un nouvel éclairage sur l'histoire étonnante de la galette.

Si l’Eglise a sacralisé l’épiphanie (la visite des Rois mages à Jésus), elle s’est bien gardée de le faire pour le dessert associé. Il n’y a pas de galette bénite !

D’ailleurs, la galette à la crème frangipane ne s’est imposée que récemment et en d’autres lieux ou d’autres temps, elle eut et a encore d’autres formes et d’autres parfums : crêpe, brioche, couronne au chocolat, au caramel, aux fruits confits et... même au Nutella®. Sans parler de la fève dont la forme et la signification n’a plus grand-chose à voir avec un gros haricot.

La religion comme la gastronomie restent des sujets sensibles propres à alimenter quelques querelles qui devraient prêter à sourire plus qu’à alimenter la discorde ; ce qui serait bien contraire au but recherché de cette fête de partage. Et, pourtant !

Cette année encore, en 2025, un post sur le réseau social X (ex twitter) a créé un scandale en révélant que la mairie de Toulouse avait distribué dans ses cantines scolaires des galettes dont les fèves représentaient des figurines de la crèche bafouant ainsi le principe de laïcité et organisant ainsi une évangélisation forcée (sic). Une galette chrétienne pour l’épiphanie. Quelle horreur !

Dans un autre registre, le chef Cédric Grolet, chef pâtissier couronné du palace « Le Meurice » s’est vu vilipendé pour sa galette baptisée « Fleur de Vanille » dont les internautes ont dénoncé l’insuffisance de vanille et le prix trop élevé (55 €). Ce qu’on appelle : se prendre une « gamelette ».Les galettes des grands et moins grands chefs sont maintenant évaluées au travers des  réseaux sociaux avant qu’elles ne le soient par l’IA. Juste un algorithme à mettre au point…

En fait, rien de nouveau, l’intelligence très artificielle de nos contemporains n’a rien à envier de nos aïeux révolutionnaires qui le 30 décembre 1792 proposèrent devant l’assemblée constituante de supprimer la « Fête des Rois ». Le personnage n’était pas en odeur de sainteté, il est vrai. On avait déjà supprimé sa figure des jeux de cartes.

La proposition suscita l’hilarité générale et la proposition fut écartée devant le risque d’être mal accueillie par une population dont les divertissements étaient limités. Et réglementer la galette quand il n’y a pas de pain, c’est un peu comme rendre obligatoire la reconstruction en dur quand il n’y a que des tôles disponibles (sic).

Echouant à faire interdire la tradition, les révolutionnaires décidèrent alors de renommer la fête de l’Épiphanie en « Fête du Bon Voisinage » et le gâteau en « Galette de l’Égalité » ; cette dernière ne devait contenir aucune fève car, pour les sans-culottes, aucun homme ne pouvait être supérieur à un autre.

Le débat reviendra pourtant chaque année. Le 6 janvier 1794, un comité révolutionnaire dénonce devant la convention nationale «des pâtissiers qui vendent des gâteaux des rois […], qui font des gâteaux à la fève et qui ne peuvent avoir de bonnes intentions». L'orateur poursuit sa tirade en suggérant, aux autres comités révolutionnaires, de surveiller et «surprendre les pâtissiers et les orgies dans lesquelles on fête et on fêtera l'ombre du dernier tyran». À nouveau, ce recours administratif est classé sans suite. On ne guillotinera pas la galette.

Une gazette rappelle que le 6 janvier est un jour consacré «à celui de trois rois à genoux devant un enfant qui deviendra le chef des sans-culottes de Jérusalem, dont les missionnaires propagandistes allèrent prêcher partout la doctrine des petits». En d'autres termes, le culte chrétien de l'Épiphanie rendu aux Rois mages est, par nature, une fête célébrant déjà des idées révolutionnaires. Une vraie capacité d’adaptation…

On pourrait penser que le débat fut définitivement clos lorsque la monarchie constitutionnelle fut proclamée en 1814 et les symboles de l’ancien régime à nouveau autorisés.

En fait pas vraiment. Depuis 1975, il est de coutume que le chef de l’État déguste une galette "sans fève" selon les principes révolutionnaires. L’Elysée craindrait-il une confusion monarchique avec les ors de la République ou le président aurait-il peur qu’un autre roi, fut-ce d’un jour, vienne le détrôner ? Et pourtant, il aurait-été si facile de trouver ainsi un premier ministre…

Qui a la fève ? Qui l'a avalée ?

Daniel D.

Texte librement interprété et références historiques issues d’un article de Théo Gripon Auer)